Afin de vous aider à comprendre les termes techniques utilisés dans les articles, nous vous proposons un lexique. Il sera régulièrement enrichi de nouveaux mots. Si vous souhaitez que nous ajoutions de nouveaux termes, n’hésitez pas à nous envoyer un message pour nous le demander.
Attention sélective : Capacité à focaliser son attention sur des informations pertinentes en laissant de côté celles qui ne sont pas utiles pour l'activité en cours.
Exemple : Écouter une conversation sans se laisser distraire par la discussion ou les bruits environnementaux.
Attention soutenue : Capacité à maintenir son attention sur du long terme et de façon stable.
Exemple : Conduire pendant plusieurs heures sur l'autoroute peu chargée.
Cognition sociale : Ensemble des processus cognitifs (aussi appelés « capacités cognitives ») permettant de comprendre les autres et d'interagir avec eux. La sphère de la cognition sociale comprend 4 domaines : la perception émotionnelle, la perception et connaissances sociales, la théorie de l’esprit et les biais attributionnels.
Exemple : Dans une conversation, nous devons saisir l’émotion de la personne et déterminer s’il y a des informations implicites (de l'ironie par exemple) afin d’être adapté dans notre réponse à l’autre.
Contrôle inhibiteur (ou Inhibition) : Capacité à faire abstraction (ou à supprimer) des pensées, des actions ou des informations qui sont inappropriées pour la situation ou la tâche en cours. Il peut s'agir de pensées/actions/informations automatiques, distrayantes ou qui ne sont plus utiles pour la situation donnée. Cette capacité nous permet de sélectionner des informations cohérentes en vue d’un objectif. L’inhibition fait partie des fonctions exécutives (cf. définition ci-après) qui sont des compétences cognitives permettant de réagir dans des situations imprévues, peu connues ou complexes et nous y adapter.
Exemple : Lorsque nous conduisons sur l’autoroute, une situation imprévue peut arriver (ex : un accident de voiture ; un automobiliste qui nous fait une queue de poisson). Cela nous surprend et nous devons prendre en compte cette nouvelle donnée et modifier instantanément notre conduite. Le fait de stopper l’action qui était programmée en raison d'un imprévu est possible grâce au contrôle inhibiteur.
Flexibilité cognitive (ou Souplesse mentale) : Capacité à réorienter son attention et son action pour s'adapter à un changement ou à une situation différente. Cette capacité permet de passer d'une activité à une autre (c'est-à-dire d'alterner entre plusieurs activités) spontanément ou à la demande de quelqu'un d'autre. La flexibilité fait partie des fonctions exécutives (cf. définition ci-après) qui sont des compétences cognitives permettant de réagir dans des situations imprévues, peu connues ou complexes et de nous y adapter.
Exemple : Lorsque je fais de la pâtisserie, je dois peser plusieurs ingrédients et chaque ingrédient a un poids différent. Je dois donc alterner entre les différents poids et les unités (125 gr de chocolat, 100 ml de lait, 100 gr de sucre etc.)
Fonctions exécutives : Terme qui regroupe plusieurs fonctions cognitives élaborées : la planification, le contrôle inhibiteur, la flexibilité, l’initiation et la planification (certains auteurs en rajoutent d'autres). Les fonctions exécutives interviennent quand une situation nouvelle, imprévue et / ou complexe se déroule. Dans ce type de situation, nous ne pouvons plus nous laisser porter par nos automatismes et nous devons mettre en place une autre façon de procéder pour nous adapter à la situation. Les fonctions exécutives nous permettent donc de nous adapter aux situations pour lesquelles il n'y a pas de solution toute faite.
Initiation : Capacité à amorcer, à mettre en route une action.
Exemple : Engager une conversation apparaît compliqué quand une personne présente un déficit d’initiation.
Mémoire à court terme : Capacité à retenir des informations pendant un très court laps de temps.
Exemple : Le fait de retenir un numéro de téléphone.
Mémoire de travail : Capacité à retenir et à manipuler une information pendant un court laps de temps et lors de la réalisation d'une activité.
Exemple : Je fais mes courses avec un budget de 20 euros. Je prends un paquet de chips à 1 euro, puis une bouteille de coca à 1 euro 50, etc. Tout au long de mes courses, je dois calculer de tête le montant qu'il me reste à la suite de mes achats pour ne pas dépasser mon budget.
Perception et connaissances sociales : Capacité à percevoir des indices sociaux dans une situation sociale (c’est-à-dire les éléments de la situation qui donnent des informations sur les rôles sociaux, sur les émotions des personnes, leur façon de communiquer, leur relation etc.) et d’être capable de comprendre les règles de vie à adopter en société. Ces règles sont aussi appelées « conventions sociales ».
Exemple : Je ne me comporte pas pareil quand je suis avec mes amis, ma famille, mon employeur, mon médecin etc.
Perception émotionnelle : Capacité à reconnaître des émotions sur des visages, à percevoir les mimiques faciales de chaque émotion. Dans le bilan neuropsychologique, il sera évalué les émotions suivantes : joie, tristesse, peur, dégoût, mépris et colère.
Exemple : Une personne peut confondre le mépris et la tristesse : il a l’impression que la personne est méprisante alors qu’elle exprime de la tristesse.
Planification : Capacité à construire un plan d’actions autrement dit à mettre en place judicieusement les étapes d’un processus dans l’objectif de réaliser une activité nouvelle et/ou complexe.
Exemple : Suivre une recette de cuisine nécessite une certaine organisation : le préchauffage du four est souvent mentionné dans la dernière étape alors qu’il faut prévoir de le faire en première étape.
Praxies : Les fonctions praxiques se réfèrent à l’action motrice et plus précisément à la capacité à exécuter des gestes orientés vers un but. L’évaluation des fonctions praxiques comprend à la fois les connaissances gestuelles et la perception du schéma corporel.
Exemple : Se servir un verre d’eau sans renverser.
Raisonnement : Capacité à trouver des liens entre des concepts/notions (verbaux ou visuels), à faire des hypothèses pour trouver une logique.
Exemple : Pour résoudre une énigme (sudoku, jeu dans les livrets de stimulation, escape game), je dois mettre en lien les différents indices pour trouver la solution.
Saut aux conclusions : Tendance à prendre des décisions ou des jugements hâtifs basés sur des preuves incomplètes
Exemple : Je croise mon collègue dans le couloir, le salue et il me répond sèchement. Je tire la conclusion que je l'agace et qu'il n'a pas envie de me parler. En fait, il s'est disputé avec un proche avant de venir au travail et cela n'a rien à voir avec moi ni avec le travail.
Style d’attribution : Le style d’attribution est la capacité à attribuer une cause à un évènement du quotidien. Il existe trois styles d’attribution : une attribution interne (la conséquence de l’évènement est de l’ordre de ma propre responsabilité), une attribution externe (c’est la responsabilité de l’autre) ou une attribution situationnelle (en lien avec le hasard, la situation). Les personnes présentant un état dépressif ont généralement tendance à attribuer aux autres leurs réussites et à eux-mêmes leurs échecs alors que les personnes présentant une schizophrénie ont généralement tendance à s’attribuer leurs réussites et à attribuer aux autres leurs échecs (= raisonnement projectif). La conséquence d’une tendance à produire des attributions internes est une dévalorisation et une perte de confiance en soi. La conséquence d’une tendance à produire des attributions externes est de ressentir de l’hostilité de la part des autres. La tendance à produire des attributions situationnelles est de ne jamais se remettre en question et d’avoir toujours le même fonctionnement, reproduisant les mêmes erreurs.
Exemple : Quelqu’un me regarde dans le bus = > pourquoi ? Peut-être parce qu’il me connaît / veut me voler / veut me draguer (attribution externe) / car je viens d’éternuer en faisant du bruit / car je suis habillée bizarrement / car je suis très beau/belle (attribution interne) ou car le bus est bondé et qu’il n’a pas la possibilité de regarder ailleurs (attribution situationnelle).
Théorie de l’esprit : Capacité à comprendre les intentions ou les états d'esprit des autres. Capacité à prendre en considération que l'autre peut penser différemment de moi.
Exemple : Dans une discussion, il faut se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il ressent et ce qu’il pense etc.
Traitement visuo-spatial : Capacité à percevoir et à analyser des formes ou des objets situés dans l’espace.
Exemple : Sur la route, le traitement visuo-spatial va permettre d’apprécier la distance entre la voiture de devant et la mienne.
Vitesse de traitement : Il s’agit de la rapidité avec laquelle une personne va percevoir, comprendre et réagir à une information.
Exemple : Lorsque nous passons un concours, nous sommes limités par le temps. Pour les personnes présentant une faible vitesse de traitement, ce temps ne sera pas suffisant pour terminer à l’heure la tâche en cours.
A bientôt pour l'explication de nouveaux termes !
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