Bonjour à toutes et à tous,
En octobre 2020 avaient lieu les SISM (Semaines d'Information en Santé Mentale) avec comme thème « santé mentale et discriminations ». Nous vous invitons d'ailleurs à redécouvrir l'article du blog qui en parle ICI.
En ce samedi 13 février, nous souhaitons parler de la stigmatisation et des moyens pour lutter contre. Cette thématique nous concerne tous, alors n'hésitez pas à rester quelques minutes sur cette page pour lire l'article et pourquoi pas nous donner votre avis 😉 !
#ChangerDeNomC'estPasCon
Les clichés sur les troubles psychiques ont la peau dure, et toute la discrimination et la stigmatisation qu'ils génèrent également. Lors d'une conversation avec Nizar, un usager de la Réhab, nous échangions sur la portée des mots, et notamment le mot schizophrénie qui pour lui est assez discriminant. Aujourd'hui encore, il est vecteur de fausses idées (dangerosité, dédoublement de la personnalité) et peut susciter la peur, venant renforcer la stigmatisation et impacter le rétablissement.
Dessin de Fiamma Luzzati, issu d'un article de la Fondation Fondamentale sur la stigmatisation à lire ICI.
Pour lutter contre cela le choix des noms employés peut avoir son importance. Au Japon, en 2002, le terme « schizophrénie » a été remplacé par celui de « trouble de l'intégration », avec pour effet de réduire l'image négative que peut renvoyer la maladie, et même faciliter l'annonce du diagnostic. Avant cela, en France, le terme « psychose maniaco-dépressive » avait laissé la place au terme « trouble bi-polaire », moins stigmatisant.
Bien entendu changer de nom ne change pas une maladie ou un trouble, ni les difficultés qui en résultent. Mais cela peut réduire la stigmatisation et l'isolement social souvent associé, et ainsi favoriser un meilleur rétablissement.
Qu'en pensez-vous ? 💬 N'hésitez pas à partager vos réactions en commentaire (en bas de page), votre avis sur le sujet nous intéresse.
#LaPsyEnPodcast
A travers une série de podcast appelée "La santé mentale dont vous êtes le héros", Adélie Pojzman-Pontay nous parle du parcours de soin d'une personne fictive Maël(le) qui présente un trouble psychique. Adélie donne la parole à des usagers et des professionnels de santé pour lever le voile sur la santé mentale. Cliquez ci-dessous ⏩ pour écouter l'épisode 1 de cette série audio.
#J'assumeLaPsy
Depuis peu un mouvement "challenge" a vu le jour sur les réseaux sociaux. Il s'agit du #J'assume la psy. Vous en avez entendu parler ? Mi janvier, Qare a lancé cette opération pour déconstruire le tabou de la santé mentale.
👉 Leur but ? Ne plus craindre de dire qu'à un moment donné dans notre vie, nous avons eu besoin de parler à un professionnel de santé.
👉 Pourquoi ? Afin d'encourager toutes personnes qui en auraient actuellement besoin, d'aller voir un psychologue ou un psychiatre.
Prendre soin de soi ne devrait pas générer des émotions négatives alors assumons ensemble la psy 😊 !
#TaGueuleBoris
Pour terminer cet article sur la stigmatisation, un conseil lecture et un peu d'humour avec les BD Ta Gueule Boris.
Son auteure, Bouclette, qui se décrit comme "juste une p’tite nana, maman, un peu photographe, un peu angoissée, désocialisée et schizophrène", nous parle avec finesse et humour de son quotidien avec la maladie (qu'elle nomme Boris!). Une manière décalée, un peu légère mais pas totalement, et surtout très sympathique de parler de schizophrénie. A découvrir ICI.
Une seule chose à retenir... parlons-en car plus nous serons nombreux à parler des troubles psychiques, moins la stigmatisation sera forte !
L'équipe du Centre de Soins de Réhab
#ChangerDeNomC'estPasCon
RépondreSupprimer« Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » Albert Camus
L'utilisation que l'on fait des mots, de notre vocabulaire peut aménager notre regard, nos représentations et de fait, nos relations de soins.
Selon l'hypothèse Sapir-Whorf, le système des langues (lexique + grammaire), pourrait influencer notre perception, notre façon de penser et d'(inter)agir. Dans cette lignée, on peut convenir que :
On ne regarde pas avec le même regard un « junkie» et un jeune qui expérimente le cannabis pour être accepter par ses copains du lycée.
On ne s'adresse pas de la même manière à un « ivrogne» et à une personne qui a développé un trouble de l'alcoolisation pour apaiser certaines tension, certains symptômes.
On ne considère pas de la même manière les compétences et l'autonomie d'un « handicapé » et celles d'une personne ...qui présente un handicap.
On ne construit pas la même alliance thérapeutique avec un « toxicomane » qu'avec Monsieur Untel qui tente de réduire sa souffrance et les symptômes d'un "trouble de l'intégration" en consommant des opiacés, du cannabis ou de l'alcool.
« Chaque langue construit une vision du monde » Wilhelm Von Humboldt (1820)
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